Le boulier japonais
Le boulier japonais, de son vrai nom
Soroban, est un évolution du boulier chinois. Il a en fait été
importé de Chine entre le XV éme et le XVI éme siècle. Il est probable que le Suan Pan, amené de Chine par la péninsule coréenne, se soit transformé progressivement en Soroban au contact des quelques marchands l’utilisant alors.
Mais lorsque qu’il devint populaire, beaucoup de mathématiciens japonais comme Seki Kowa (qui découvrit des théories assez semblables à celles de Leibniz, et ce au même moment) l’étudièrent, ce qui l’amena également à se modifier, pour le besoin de
calculs toujours plus importants.Les changements les plus importants se produisirent lorsque le système monétaire japonais, de base 16 (hexadécimal), fut changé en base 10 (décimal),
vers 1850, lors de l’ère Meiji. Il perdit alors une boule unitaire. Le Suan Pan devint rapidement inutilisé.
Dans les années 1930, une boule quinaire disparut ; le total des boules d’une même tige atteignit alors 5 + 5 * 1 = 10, c'est-à-dire
le chiffre maximum dans le système décimal.Le Soroban se différencie du boulier chinois de par
sa forme plus allongée et le nombre plus important de tiges, entre 12 et 37 !
boulier japonais
Petite anecdote : Après la fin de la Seconde Guerre Mondiale, un concours de calcul opposa un Japonais, Matsuzaki, à un soldat Américain, Woods. L’Américain utilisait une calculatrice électronique (c’étaient évidemment les débuts de l’électronique) alors que le Japonais utilisait un Soroban. Cinq épreuves de calcul les opposèrent : Woods perdit 4 à 1. La dextérité de Matsuzaki (déjà champion en son pays) sidéra les Américains.
De la même manière, certains « experts » peuvent réaliser une cinquantaine de divisions sans dépasser les deux minutes !